Pendant qu’hier le 16ème arrondissement de notre belle capitale s’embrasait pour une nuit d’horreur, pendant qu’Emiliano a sans doute bel et bien disparu, pendant que la marque à la pomme soldait une partie de ses arriérés d’impôts ( 500 millions tout de même …), pendant que nous sommes toujours sans nouvelles de Mr Lagerfeld et pendant qu’avec la neige nos belles montagnes se sont parées d’un blanc éclatant …
Et bien pendant ce temps là, oui pendant ce temps là, nous sommes Mardi 22h40 heure de Paris et nous sommes passés à deux doigts de la page blanche. Très sincèrement à J-10 de la bourse de Valence, un workshop et un cerveau en pleine ébullition avec en gros tout un tas de choses entamées et une seule pièce finie (enfin presque) , je dois bien avouer que cette fois encore mon cerveau lessivé a bien failli me laissé choir. J’aurais pu tout à fait laisser tomber et vous livrer pour une fois une vraie page blanche, oui … mais non …
Deux tranches de pain d’épices, une ballade d’une heure en compagnie de mon « Partner in crime » à poil court et une idée m’est apparue, à près de 20h30 il n’était pas trop tôt. Si je vous dis Etienne Butterlin, certains d’entre vous ne verront pas trop où je veux en venir. Si en revanche je vous dis « Empire 32 » certains d’entre vous se souviennent d’un petit gars qui trempait ses pinceaux dans la OneShot pour dessiner des lignes mêmes pas droites mais souvent symétriques sur les capots des copains. IL y a dix ans ca ressemblait à ca … A l’époque maquettiste du magazine INked et aussi du titre Powerglide.
Dix ans plus tard, le bouc a blanchi et s’est transforme en barbe, son projet de modified est sur la route et il est devenu rédacteur en chef de Powerglide. Mais si je ne vous parlais que de ca, cette chronique aussi courte soit elle pourrait s’apparenter à un cirage de pompes en règles, et tu sais très bien cher lecteur que cirer les pompes des autres ce n’est pas le style de la maison. Etienne a manifestement toujours taquiné les pinceaux même si aujourd’hui la ONeShot a rejoint les étagères du garage, en restant tout de même à portée de main, sait on jamais. Des premiers crayonnages presque timides à aujourd’hui Etienne s’est construit un monde bien à lui, un monde de poussières, de coulures le tout à la sauce Vermeer et consorts qui je dois bien avouer se bonifie avec le temps. D’un petit croquis par ci par là, le rythme est devenu plus soutenu proposant Hotrods connus ou non et motocyclettes en tout genre, lumineux et poussiéreux à souhait, dans leur livrée d’une tonalité marron éclatante reconnaissable au premier coup d’œil. Ai je besoin de rajouter que le travail d’Etienne me plait… Non je ne crois pas et cela se passe de commentaires.
A ce propos, si vous aussi êtes friands de belles choses et de belles peintures, mes chers lecteurs vous pouvez suivre le travail d’Etienne sur la toile via son compte Instagram ou son compte Facebook et sachez que de temps à autres, Etienne se sépare d’une toile ou deux afin de financer les travaux de son nouveau projet.
Te faire découvrir le travail des copains qui font des merveilles de leur dix doigts afin de m’éviter la page blanche et accessoirement de passer pour une grosse baltringue. Ca c’est fait.
Credit photos : Etienne Butterlin , à qui je n’ai rien demandé tellement j’étais juste en temps. J’ose espérer qu’il ne m’en voudra pas trop.