Et Pendant ce temps là …

Pendant que le grand Claude remettait le couvert dans les ruelles de Monaco, quasi 45  ans après son premier court métrage « C’était un rendez vous « , sur les hauteurs parisiennes, pendant que Super Doudou promets monts et merveilles avec une éloquence dont lui seul à le secret, pendant que les appels au soutien des petits artisans/commerces se multiplient sur la toile, mais que dans le même temps les plateformes Alimachin, Weshh et Amatruc continuent d’enregistrer des progressions qui vous donnent le tournis, pendant que notre bon Manu ClubPrez’ continue, à la discrète, de scier les pieds du tabouret de Super Doudou, pendant que l’on se demandait quoi faire de milliers de tonnes de pommes de terre et de milliers de litres de bière invendus et invendables, alors que plus d’un dixième de la population mondiale crève la dalle et pendant que plus de vingt ans après avoir fait mes premières photos argentiques sous les directives maternelles, je tentais à nouveau l’aventure en moyen format 6×6 …

 

Et bien pendant ce temps là … oui pendant ce temps là, il est temps pour moi de te livrer le troisième épisode de la « Abarth Spécial ». Entre tri de photos d’archives afin d’étayer mon propos et choix des mots pour que mon dit propos soit à la hauteur, je fût fort occupé ces derniers jours.

Les semaines précédentes, je te plantai le décor en commençant tout d’abord par te présenter Carlo Abarth, sa vie, son oeuvre, ses années à Turin… Au travers d’une chronique extrêmement factuelle, je te décrivais dans les grandes lignes les événements marquants de sa vie qui ont fait de lui le Sorcier de Turin. Toujours guidé par ce besoin d’avoir un background adéquat, je te livrais un deuxième volet, toujours aussi factuel, où je m’autorisais même quelques raccourcis, propices à servir mon propos. Pour ce donc deuxième volet, je t’emmenais en Calif’, là où dans les années 60 les jeunes américains en mal de vitesse et certainement d’affirmation sociale, regorgeaient d’idées pour briller sur le dragstrip dès le week-end venu. Alors illustres inconnus, je te présentais quelques acteurs du mouvement, devenus pour certains au fil des ans, des références dans ce monde mécanique qui nous passionne tant.

Le background désormais bien planté, il est temps pour moi de t’aider à faire le lien … Carlo Abarth à la tête de l’écurie du même nom rencontre à plusieurs reprises Dan Gurney, pilote connu et reconnu, et occasionnellement  assis au volant du Drag Inch Pincher. Ça je t’en ai déjà parlé les semaines précédentes, il est temps d’aborder la suite de l’histoire. Lors d’une série de courses aux Etats Unis sur les circuits de Watkins Glen ainsi que de Sebring sur la côte Est, Dan évoque à Carlo les courses incroyables qu’il mène sur la cote Ouest, en ligne droite au volant de petits bolides, abattant le 400mDA en moins de 15 secondes. Féru de mécanique, il n’en faut pas plus à Carlo pour être piqué au vif  et rejoindre Dan en Californie lors d’une course sur le circuit de Riverside pour voir de quoi il retourne. Débarqué dans les faubourg de L.A., Carlo découvre une toute autre scène mécanique que celle qu’il a l’habitude de côtoyer. Les coures de flattrack à Irwindale, les courses de drag au coin de la rue en mode sauvage ou bien sur le Lions Dragstrip … C’est une nouvelle approche de la performance qui s’offre alors au Sorcier.  Comme Dan est aussi pilote occasionnel d’Inch Pincher, il côtoie de manière régulière les acteurs du mouvement d’alors et les présente à Carlo, Joe Vittone en tête, sachant qu’il court pour ce dernier.

 

A l’occasion d’une visite dans les locaux d’Economotors à Riverside, qui plus tard deviendra EMPI, Carlo découvre les dragster sur base de Coccinelle. Amusé et intrigué par cette façon de penser la course automobile, Carlo Abarth revient souvent dans les faubourgs de Los Angeles et de fil en aiguille se lie d’amitié avec d’autre membres actifs du mouvement de l’époque. Quelle n’est pas sa surprise quand, lorsqu’un jour en rendant visite à son ami Joe,  il découvre dans une casse voisine une 600 partiellement démontée et cuite par le soleil. Une 600 sur les terres de l’oncle Sam, INCROYABLE  … Fier de sa découverte, il tire Joe hors de son shop afin de partager avec lui cette trouvaille et enfin pouvoir lui montrer avec quel type de véhicule il bat des records sur les pistes européennes ( A l’époque, les photos sont rares et les smartphone un vaste projet futuriste …). Railleries et chicaneries seront de mises jusqu’à ce qu’une idée idiote et complètement folle prenne le dessus … C’est bon on y est … Ca y est t’as compris … Un Flat 4 VW dans une caisse ritale. Très peu de photos existent de la construction de cette auto, qui donnera pourtant le déclic pour d’autre Fiat 600 lourdement modifiées. Des modèles qui feront référence au cours des années qui suivent, des drag tels que « Jumbo Schrimp », « Little Giant Killer » ( c’est d’ailleurs une photo où l’on voit les deux modèles qui illustre ce sujet …) ou encore le modèle plus « street » construit par « Frenchy Dehoux ». 

 

Peu de détails circulent sur cette voiture construite par Joe et Carlo, on sait simplement que c’est une caisse Californienne à porte suicide, donc avant 1963, qui a servit de base. Pour faire simple et efficace, un demi châssis arrière VW aurait été soudé à la caisse et un arceau basique aurait été fabriqué sur mesure sur le modèle de plans et croquis fournis par Abarth lui-même. De son coté, Carlo fait expédier quelques pièces de son cru, comme le train avant Abarth et d’autres bricoles comme la barre stab et le freinage dédié. Plus ou moins au même moment, Sam Cabiglio, pas vraiment convaincu par le montage de type « demi châssis soudé », confectionne une entretoise pour lier une mécanique Porsche à une boite de vitesses d’origine Fiat pour sa propre Fiat 600. A ce propos, un article paru en 1966 dans un numéro de Hot Rod Magazine détaille en partie la fabrication. L’auto construite par Joe et Carlo ne laisse pas grand traces dans le paysage auto de l’époque et disparaît très vite des écrans laissant la place à des modèles plus connues comme « Little Giant Killer »… 2020, il se murmure fébrilement que le modèle construit par Joe et Carlo aurait refait surface dans les colonnes d’annonce de The Samba.com … L’auto semble désormais localisée à plus de 3000 kms de son lieu de construction, dans le Tennessee, à Manchester exactement. Et même si le prix est attractif, l’auto semble avoir perdus des morceaux dans la bataille … Mais bon 3500 balles pour un morceau d’histoire automobile … Quand on aime … On ne compte pas …

 

De Turin à Riverside, je te livre enfin le troisième volet de la chronique « Abarth Spécial ». Te parler de caisses italiennes, de 400DA, de vapeurs d’essence, de rêveries mécaniques et de morceaux d’histoire automobiles … Ça c’est fait !!!

 

Les photos qui illustrent cet article viennent toutes du net, essentiellement de chez Frenchy Dehoux , chez Laurent El’Dub et aussi de notre bon ami Google …

L’ensemble des quatre chroniques « Abarth Spécial » sont des textes originaux estampillés « Made In The Rascals Cats », complètement, fantasques,  bien qu’appuyés sur une série de faits réels. 

 

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