Et Pendant ce temps là ….

Pendant que la bêtise des uns semble être supplantée par la bêtise  des autres sur fond de révolte , pendant que terrasses et bistrots ré-ouvrent leurs portes, pendant que Super-Patoche continue inlassablement de faire de la résistance, pendant que  sortait des rotatives le numéro 32 de Combi Magazine, pendant que Christo « empaqueteur de talent » tirait sa révérence, pendant que la valse médiatique occulte les uns après les autres les problèmes de fonds, passant du coq à l’âne dans l’espoir de créer le buzz de manière permanente, pendant que dans les Yvelines on cultive en intérieur l’herbe qui fait rire, pendant que dans le Limousin on organisait une sortie de grange digne de ce nom et pendant que dans le petit bois derrière chez moi, les Joggeurs du confinement tout de fluo vêtus, sont enfin rentrés chez eux …

 

 

Et bien pendant ce temps là … oui, pendant ce temps là, il est désormais temps d’aborder le quatrième et dernier volet de la chronique « Abarth Spécial ». Je te rassure le morceau d’histoire localisé dans le Tennessee est pour le moment toujours là bas et je ne m’en suis pas porté acquéreur. Dommage dirons certains, mais j’en vois déjà au fond de la classe qui se disent tant mieux, sachant qu’une Fiat cuite à point les attends…

Ce qui est sur c’est que je vais m’inspirer de cette  histoire que je t’ai comptée sur trois épisodes. Histoire, qui bien que basée sur des faits réels, n’est en fait qu’une histoire, une utopie … que dis je, une supercherie, une sorte de rêverie mécanique. Laisse je t’explique … Cette rêverie débute il y a quelques mois, quand tout à fait par hasard, faisant des recherches sur la vie de Carlo Abarth afin de me donner des idées, je m’aperçois qu’il a croisé, à un moment donné de sa carrière, le pilote Dan Gurney. Le même Dan Gurney qui fût pour quelques occasions au volant du Drag Inch Pincher. Je trouve alors là, un incroyable point de pivot pour me raconter une histoire, et te la raconter aussi par la même occasion … Une histoire à la sauce « Papy Mc Bottle », telle qu’elle aurait pu être comptée dans les pages glacées d’une revue qui m’a d’abord fait rêver, puis sauter le pas pour une vieille Cox et enfin qui me permets aujourd’hui de remplir en partie mon frigo. Bien que j’aimais chaque mois, comme d’autres lecteurs sans doutes,  me retrouver dans un univers déjanté flirtant de manière permanente entre rêverie et monde réel, il faut se rendre à l’évidence. En l’an 2020 « Papy Mc Bottle » n’est plus qu’un vaste souvenir, et les plus jeunes d’entre nous n’ont certainement aucune idée de qui est ce vieux moisi moustachu arborant chemises hawaïennes et shorts assortis … Dommage … 

En laissant divaguer mon esprit et ma plume, j’ai fini par rédiger trois chroniques aussi instructives que faussement vraies. Laissant planer des suppositions et employant la langue de Molière à bon escient (tout du moins en essayant de faire de mon mieux), j’ai fini par semer le trouble et le doute, ajoutant de-ci de-là des éléments totalement imaginaires à des faits historiques avérés. Si Carlo Abarth a bel et bien rencontré Dan Gurney, rien ne prouve qu’il ait rejoint celui-ci au Lions Dragstrip pour voir s’affronter des Coccinelles pailletées et des Muscle cars qui le sont tout autant. A ce propos, dans les biographies de Mr Gurney disponibles sur le net, il n’est fait pratiquement nulle part état de sa carrière de pilote, même occasionnelle, chez Empi. Preuve que notre microcosme en est vraiment un et que certains feraient mieux de redescendre de l’escabeau qui leur sert de piédestal. Il n’est fait état nulle part que Dan Gurney ait emmené Carlo Abarth chez Economotors, ni même que ce dernier ait rencontré Joe Vittone, que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe.

Créatif dans l’âme, j’aime entre autres raconter des histoires et aussi me les raconter, sans prétention, imaginer un monde plutôt que de le copier, ma rêverie mécanique en sera le parfait exemple … Et si c’est histoire était vraie … Et si ils l’avaient vraiment fait … Et si Joe Vittone avait réellement rencontré et construit une voiture avec Carlo Abarth dans la cour arrière des locaux d’Economotors à Riverside…. Ma gand-mère avait pour habitude de dire, « qu’ avec des Si, ma tante s’appelerai mon oncle et il n’y aurait plus de pauvres sur Terre » etc … etc … etc. Alors même si je ne peut lui donner tort, c’est tout de même ma grand-mère, j’ai envie pour une fois de refaire le monde avec un « Si », un « Si » Germanique dans une enveloppe Italienne, saupoudré d’une sauce Californienne du plus bel effet. Une caisse de Fiat 600, posée sur des jantes Cosmics, équipées de cabochons affublés d’un Scorpion; le tout chaussé d’un set de pneus Michelin série X dans une monte terriblement « Cal-Look » … Une caisse de Fiat 600 à l’intérieur d’origine excepté l’arceau homologué et le tableau de bord faussement inspiré des Abarth 1000TC, c’est con mais je ne veux pas de baquets et ce point est nullement négociable, comme les autres d’ailleurs … Une caisse de Fiat 600 posée sur un train avant Abarth équipé d’un freinage de Fiat 850, tandis que l’arrière reste d’origine et que seul un jeu d’étriers de Fiat 128 vient perturber l’atmosphère, comme à l’époque dit.  Une Fiat 600 équipée d’une boite à cardans, extirpée à une Coccinelle, et accolée à un bloc moteur de même provenance, mais légèrement vitaminé. Après cette lecture, tu pourrais croire, cher lecteur, que le moteur sera équipé de rares pièces EMPI de la première heure, afin d’être raccord à mon histoire de départ… Oui … Eh bien non, pour la partie mécanique j’ai jeté mon dévolu sur la marque Treuhaft… Pourquoi ? Déjà parce que je fais ce que veux et qu’en plus c’est une marque que je collectionne assidûment; de plus si c’est moi qui raconte l’histoire, je peux imaginer nombre de retournements de situations afin de justifier, pourquoi et comment, Allen Treuhaft aurait équipé cette Fiat 600 de pièces de son cru.

L’histoire est belle, mais pour le moment ce n’est qu’une histoire. Une Fiat 600 largement démontée, un poil massacrée et en partie sablée attends dans un local dont l’adresse est tenue secrète. Les pièces de tôlerie de piètre qualité achetées précédemment sont remplacées par du matos New-Old-Stock au fur et à mesure de mes trouvailles. Trouvailles dues essentiellement à la magie d’Internet, de mon italien légendaire, de Paypal et/ou de ma MasterCard… Il sera bientôt temps de chausser les Cosmics de pneus d’occasion (Merci Antoine …) afin de mettre le projet sur ses roues pour continuer de rêver un peu. Enfin, descendre tout ce bazar dans le Sud chez le fou furieux qui a décidé de m’accompagner dans ce projet complètement débile. Le soleil, deux trois palmiers en plastique et du coca dans des gobelets en carton … Nous pourront alors rejouer cette scène qui n’a sans doute jamais existé, nous pourrons nous glisser sans prétention aucune dans la peau de Joe Vittone et de Carlo Abarth et se téléporter dans la cour arrière des locaux d’Economotors au beau milieu des sixties… Rêver c’est encore gratuit, alors profitons en …

Te faire une chronique en quatre épisodes, pour te raconter une rêverie mécanique,  te faire croire pratiquement jusqu’au bout que Joe et Carlo ont construit une Fiat 600 VW powered à l’aube des sixties ( si ca se trouve … ils l’ont fait … on n’en sait rien … ), trafiquer quelques photos chipées sur le net pour que ce soit plus vrai que nature, passer des heures à faire des recherches toujours dans ce même but de crédibilité  et je l’espère te faire accepter de ne pas grandir et continuer de rêver, du moins encore un peu … Ça c’est fait !!!

 

L’ensemble des quatre chroniques « Abarth Spécial » sont des textes originaux estampillés « Made In The Rascals Cats », complètement, fantasques,  bien qu’appuyés sur une série de faits réels. 

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