Et Pendant ce temps là …

Pendant que les mesures sanitaires ne semblent pas être les mêmes pour tout le monde dans un pays qui se veut uni, pendant que notre bon Manu ClubPrez’ manquait de s’étouffer avec son masque respectant comme jamais les gestes barrière, pendant que la rubrique « Faits Divers » fait une rentrée fracassante, mettant en lumière cambriolages, meurtres, tentatives de corruption et agression filmée -( ca fait plaisir de voir que pendant l’été rien n’a changé, c’est rassurant…), pendant que les belles promesses de soutenir les commerces locaux et autres petites structures semblent s’être envolées avec les premiers jours de la rentrée et pendant que la semaine dernière j’entamais un projet photo mettant en lumière l’agriculture locale à moins de 35 kms de Paris ( je te jure, les gars ils font pousser des pommes, des poires, des pêches, des courgettes, ils font du fromage et ils brassent même de la bière … )…

Et bien pendant ce temps là, oui pendant ce temps là, je te propose un retour en arrière, une sorte de « Throwback Wednesday » pour te parler de ce jour où je suis allé me perdre au milieu d’une forêt finlandaise pour y rencontrer un maquettiste et Kustom Artiste complètement barje.

L’histoire de cette rencontre commence sur Instagram à l’hiver 2017/2018, en pleine planification de notre Summer Road trip en Finlande l’été suivant. Bravant océans de Hashtags et algorithmes coquins je parvenais tant bien que mal à trouver des comptes intéressants managés de main de maître par des Finlandais, aussi passionnés que passionnants. Une fois abonné aux comptes dignes d’intérêt, je tentais à maintes reprises de prendre contact avec les auteurs, certains messages restant à ce jour (soit deux ans après ) sans réponses. Le compte d’un maquettiste retint tout particulièrement, mon attention, de plus Eero, le maquettiste en question, a daigné me répondre et cerise sur le gâteau, il parle Anglais ce qui facilitera grandement la discussion. S’en suivront quelques échanges de mail afin d’organiser notre visite, le problème majeur s’avérant être un calendrier serré pour tous les deux. Nous convenons alors de Mercredi 18 Juillet en fin de journée, la veille Eero étant encore sur les bords de la piste de Goodwood, et moi normalement encore en Suède. … Vient alors le mois de Juillet, notre roadtrip se passe à merveille et mis à part un filtre à essence bouché à hauteur de Copenhague … RAS …

Mardi 17 Juillet, nous sommes comme prévu en Suède, j’avais rendez-vous chez Wolfparts pour y shooter son bouclard. Sur place, je suis aussi tombé amoureux de son Speedster et je décidais de lui tirer le portrait, mettant en péril notre traversée Stockholm-Turku, traversée prévue le soir même, pour laquelle je n’ai pas réservé de billets me disant qu’on était larges … Rajoute à ça que nous n’arrivions pas à nous connecter plus de deux minutes au réseau 4G Suédois, tuant dans l ‘œuf tout volonté de réservation par Internet et le niveau de stress commençait gentiment à grimper. Nous quittons Wolfparts à 17 heures, il nous reste alors deux heures de route pour prendre le bateau du soir qui part à 19 heures et des poussières. Avec un T3 chargé de bouffe, de vélos, de matos photo et d’affaires pour trois semaines, autant dire qu’il ne fallait pas s’attendre à faire des miracles. Nous finirons tout de même par arriver 5/10 minutes avant l’embarquement, le T3 au bord de l’apoplexie et le niveau de stress +3000.

Une fois à bord du bateau, la pression redescend, la cabine est spacieuse et le buffet du soir est servi avec de la bière fraîche, nous sommes sauvés. Nous en profitons pour nous connecter au Wifi du bateau afin de confirmer à notre hôte du lendemain que je serais bien au rendez vous. D’ailleurs mon hôte, n’ayant plus de nouvelles commençait à se demander si le petit français n’était pas juste un bon gros mytho, une fois rassuré il m’annonçait une très belle journée pour le lendemain, parfaite pour un tour en Dune Buggy … Je fût incapable de fermer l’œil de la nuit, si bien que je ne sais plus si c’est à cause du Buggy ou bien dû au fait que nous n’avons jamais trouver le rideau occultant de la cabine ( En fait on le trouvera lors de notre trajet retour Heslinki-Travemunde … ).

Bref le lendemain, les gommards touchent enfin le sol finlandais, la route se fait sans encombres et nous voilà à notre point de rendez-vous, une petite ville perdue au milieu des lacs et des forêts de sapin. 16 heures pétantes, comme prévu, je me pointe à l’adresse indiquée, le Dune Buggy qui ressemble étrangement à un Manx garé sur la pelouse confirmant que je n’avais pas fait d’erreur. Eero nous accueille sur le pas de la porte, nous paye un café et nous mets tout de suite dans l’ambiance en nous emmenant dans son atelier. Des boites 1:24 à ne plus savoir quoi en faire, des maquettes entamées un peu partout mais alignées comme à la parade et le « Luft-Bot », personnage imaginaire semblant inspiré de Johnny5 et de Wall-E, trônant au beau milieu de ce joli bazar … Je me prends une claque, moi qui n’ai jamais réussi à finir un Revell sans le faire traverser ma chambre pris par une crise d’énervement. Les détails sont fous, le garçon prolifique, tellement prolifique qu’il a crée une marque de produits en photo-découpe permettant d’assembler des caisses à outils, des servantes d’atelier et même des sangles à cliquets, le tout toujours au 1:24 … Ce mec est complètement dingue. Chaque réalisation est avant tout croquée dans les moindres détails et les idées ne manquent pas … Après avoir pris pris gifles sur gifles, Eero me fait découvrir alors une autre partie de son activité, la peinture … Univers Lowbrow à souhait, champignons atomiques au comptoir du « Big Kahuna Tiki Bar » et autres pintstripping, il ne fait aucun doute qu’ Eero est un artiste complet, baignant comme jamais dans la Kustom Kulture.

La douceur de la soirée nous accompagnera le temps d’une balade en Buggy dans la campagne finlandaise afin de lui tirer le portrait à lui aussi. Shooting rapide et classique, mais il faut dire que les Carelian-Pie et les boulettes de Rennes nous attende … Mais ça c’est une autre histoire…

Galérer avec le nouvel éditeur WordPress, mais réussir à te faire une chronique aux allures de déjà lues tout en me dérouillant les méninges, laissant mes doigts virevolter à nouveau sur le clavier et te livrer une fois de plus un texte original et pas re-pompé … Ca c’est fait !

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