Pendant que « Le monde du spectacle », bouffons, saltimbanques et artistes de tous bords défilaient, manifestant leur colère et leur désarroi, pendant que depuis hier nous étions dé-con-finés, mais invités à nous auto-confinés et à respecter un énième couvre-feu, pendant qu’à Massilia on remets au gout du jour le jeu des chaises musicales, pendant que notre bon Manu ClubPrez’ n’en n’est plus à un coup bas pour se la mesurer sur un coin de table en 2022, pendant que sur la toile les pontes auto-proclamés s’inventent un monde qui n’a sans doute jamais existé, pendant que chacun redouble d’inventivité pour préparer les fêtes , pendant que l’incompréhension gagne du terrain de jours en jours, pendant que je recevais un Tableau de bord presque neuf pour mon fidèle Vanagon et pendant qu’au Workshop je m’active comme je peux pour finaliser le maximum de projets avant la « trêve des fêtes de Noel »…

Et bien pendant ce temps là … Oui pendant ce temps là et comme souvent à chaque fin de saison il est grand temps de faire une rétrospective de l’année écoulée… L’année 2020, si merdique qu’elle fût n’échappera pas à la règle. Nous ferons l’impasse sur les « selfies » mal cadrés de votre serviteur en Hollande, à Paris ou sur le bord de la route, ne retenant que les images qui ont fait mon année 2020 … Et je peux t’assurer qu’il y en a !

AAAh, cette fabuleuse année 2020 … Une année haute en couleurs qui pourtant avait bien commencé avec pléthore d’événements à forte ambiance « Automotive ». Dès Janvier, le Workshop était sur la route de la Hollande et plantait sa tente au sein de l’Autotron de Rosmalen pour deux jours de folie et presque 15000 visiteurs. Puis après une courte pause à l’atelier et un rencard dans un parking parisien avec les potes du 912Club, la tente était remisée au profit des cloisons usées jusqu’à la corde mais assortie d’un sublime coton gris de la porte de Versailles, sonnant les heures de gloire du fabuleux proverbe « peinture sur merde égal propreté ». Cinq jours de folie, dix fois plus de visiteurs qu’en Hollande, nombre de rencontres mêlant véritables passionnés, faux pauvres et nouveaux riches ou encore figures authentiques du milieu … Certaines déboucheront sur des commandes pour l’atelier, tandis que d’autres scelleront des amitiés sincères, promptes à me faire replonger pour une session Retromobile acte 2 en Juin prochain … je dis ça je dis rien … A peine rentré des étoiles pleins les yeux, il me fallait déjà repartir direction Valence pour la Bourse du même nom, où je partageais comme à l’habitude en compagnie de Sébastien de la sellerie Nasht, un bien bel espace. Agrémenté du coupé de l’ami David, de mes photos en arrière plan et de quelques nouveautés, notre stand fît une fois de plus l’unanimité, malgré l’ambiance un peu particulière de cette année. A priori refourgué par un Pangolin pas hyper clean sur un marché de l’autre bout du globe, un virus appelé COVID, essaimait gentiment semant troubles et questions, mais laissant se dérouler les match de foot, les meetings religieux et la Bourse de Valence … Retour à la capitale en compagnie des Big Boys de la route, j’eu à peine le temps de ranger et de reprendre le boulot à l’établi que dans l’ombre, notre bon Manu ClubPrez’, épaulé par feu Super Doudou, instaurais le « LockDown » sans vraiment l’instaurer nous annonçant du trémolo dans la voix que nous étions en guerre …. Bah merde alors…








Deux semaines, puis dix jours, puis encore deux semaines, puis … Il fallait se rendre à l’évidence qu’un simple virus, un bazar que personne ne voit ni ne sent, ni ne peut toucher était gentiment en train de mettre à genou notre super société hyper-connectée du 21 ème siècle, alimentant au passage nombre de théories complotistes ou non. Nous passerons sur les détails choquants de cette pandémie internationale, entre port du masque, non port du masque, Fp2 ou tissu, avant 10 ans ou pas, le métrage des distances et autres fermetures de lieu dits non-essentiels, pourtant si essentiels au bien être des gens et à l’économie de leurs pays respectifs … Un coup de téléphone venant de Hollande, m’annonçant que le Flatland Motorama en Avril était annulé, enfin non reporté (ca fait sans doute plus classe) me fit comprendre que malgré mes efforts, malgré ma motivation et toute la bonne volonté du monde, la saison 2020 était mal engagée. Coincé entre chez moi et l’atelier (c’est pas trop dur ), j’étais comme nombre d’entre vous le spectateur des annulations et des reports, à la fin de l’année en premier, puis à l’année prochaine. Ce ne fût pas chose facile de tout remettre à plat, de ré-apprendre à travailler en suivant un modèle que personne n’a vraiment écrit, de créer sa propre trace tout en sachant que derrière nous les copains, pas tous bien sur, resteront sur le carreau … Une fois la première vague passée, restant tout de même sur mes gardes, je profitais de l’été pour lancer le projet papier en allant shooter Molly ainsi que le salon de tatouage de son propriétaire. L’air Normand, sans doutes propices aux images me permettra d’accumuler un peu de matos et grand bien m’en a pris. Jusqu’à l’arrivée de l’Automne je battais la campagne accumulant clichés et histoires pour alimenter les pages de la presse spécialisé (elle aussi mal en point) et complétant petit à petit le projet papier en cours de construction. L’approche de l’hiver sonna le glas du Con-finement deuxième du nom, fermant une fois de plus petits commerces et structures individuelles, mais laissant tout de même les gens s’engouffrer dans les transports en commun et glander dans les grandes surfaces, agrémentant le tout d’un couvre feu, comme si le virus dormait en journée dans les petits bouclards et ne sortait qu’ à la nuit tombée …













2020 … Le Winterfest, Retromobile, Valence … Le LockDown … La Normandie, encore la Normandie, les bords de Loire, le Tourauto, la Belgique, le RARS, le Sud de la France… Le Lockdown … et bientôt Noel … 2020 … Une année fort bizarre, forcément triste, mais qui pourtant selon la façon dont je l’appréhende, n’aura pas été si catastrophique que ça. Grâce au premier confinement, j’ai pu passer du temps en famille, beaucoup de temps, j’ai pu assister aux premiers pas de mini-Rascal, je l’ai entendu balbutié ses premiers mots (enfin si on peut appeler ça des mots …), j’ai pu faire l’imbécile avec lui dans la piscine gonflable offerte par un voisin et ça croit moi, ça n’a pas de prix… Professionnellement, malgré tout, les commandes ont afflué que ce soit du coté de l’atelier ou bien encore de celui de la presse spécialisée, me permettant de « presque » tenir les objectifs que je m’étais fixés. Cette période de remise en question m’a aussi laissé le temps de ressortir des cartons des projets que je remettais sans cesse à plus tard, le projet papier en fait partie, mais aussi un projet textes/photos sur l’agriculture locale et tellement d’autres idées que j’ai eu le temps de dépoussiérer, de polir, de peaufiner. Le projet d’agrandir l’atelier est semble t il aussi sur le point de se débloquer, amenant par la même le projet garage qui me permettrais enfin d’avancer sur le projet Fiat. Avec un peu d’organisation, j’ai aussi pu revoir certains d’entre vous, en petit comité et en respectant les gestes barrières, mais nous avons pu savourer quelques instants ensemble … et ça aussi ça n’a pas de prix. 2020 ne restera sans doute pas dans le TopTen des supers années à vivre et revivre encore et encore, mais je dois dire que malgré le contexte actuel elle ne fût pas si catastrophique sur le plan personnel. 2021 semble emprunter le même chemin et risque pour le coup d’être certainement plus compliquée, mais chaque chose en son temps, techniquement il reste encore du temps avant de franchir le cap de l’année prochaine.
Tenter la rétrospective de l’année la plus merdique du 21 ème siècle (du moins à ce jour), en essayant tout de même de positiver avant de s’engouffrer tête baissée en 2021 … Ca c’est fait !!!