Et Pendant ce temps là …

Pendant que le ou la COVID (dépendant du fait de savoir si tu es partie prenante du Team pain au chocolat ou chocolatine …) continue encore et encore de tenir le haut du pavé occultant avec soin le reste de l’actualité, pendant que de jours en jours les victimes collatérales de cette pandémie ne cessent de s’accumuler, entre pertes d’emplois et crises familiales, pendant que le proverbe de ma regrettée grand-mère « ne jamais mettre tous ses œufs dans le même panier » prends aujourd’hui tout son sens, pendant que de l’autre coté de la Méditerranée le continent Africain est toujours secoué de guerres civiles entrecoupées de coups d’Etat, pendant que je m’interroge sérieusement sur l’avenir du monde dans lequel nous évoluons, pendant que la presse semble vouloir se renouveler entre nouveaux Groupes Médias et nouvelles parutions et pendant que la neige s’abattait à nouveau dans le petit bois derrière chez moi …

Et bien pendant ce temps là … oui, pendant ce temps là, j’ai décidé pour ce Mercredi de te causer « Cubes à roulettes » et pas n’importe lequel … Un modèle original, 8 places d’origine, totalisant au final peu de kilomètres, fiable, beau , racé et tout de rouge vêtu … Mon Vanagon quoi …

Si tu me lis depuis longtemps, tu sais que je suis fan de Transporter VW, les Combis aussi, mais surtout le Transporter, si en revanche tu viens seulement de nous rejoindre, déjà soit le ou la bienvenu , et ensuite sache que le Transporter VW appelé à tort T3, tiens une place particulière dans mon cœur. Place à un rapide historique afin de comprendre comment j’en suis arrivé là… Il y a plus de 20 ans maintenant, lors d’une belle journée ensoleillée au cours de laquelle après avoir grillé généreusement deux priorités à droite tout en exhortant l’examinateur de se tenir tranquille ayant bien vu qu’il n’y avait personne, je me retrouvais détendeur du permis de conduire … Un papier rose en plusieurs volets, affublé d’une photo atroce de ma trogne d’adolescent boutonneux, me mettant tellement en valeur que vingt ans après tu ne souhaites qu’une chose, perdre ton permis pour pouvoir le refaire … Bref, une fois le permis en poche, il me fallait un véhicule à ma mesure, moi qui à l’époque n’avait qu’une obsession en tête, enchaîner les tubes et les gauches interminables de la Bretagne au Pays Basque … A l’époque je découvre certains titres de la presse spécialisée, qui me suivent encore aujourd’hui pour certains, Super VW, Nitro, Freeway, Bug Market, Gazoline, généralement rangés sous des étagères chargés de numéros de Playboy et autre Penthouse … Comme si devenir un homme dans notre société se résumait aux bagnoles et aux bouquins de fesses … Passons … Dix huit piges passés de quelques mois, je m’offrais mon premier Van, ayant déjà à l’époque craqué sur le Transporter première génération de chez VW , mais le budget n’y étant pas, je me rabattais sur un Renault Trafic Mazout acheté au salon du Camping Car (Je vous serais gré de ne pas faire de commentaires …). Véhicule haut de gamme que j’emboutissais quelques mois plus tard, trop pressé de rejoindre le swell, transformant au passage un Break Ford en Twingo, ne causant heureusement aucuns blessés, simplement une trouille bleue aux divers acteurs de cette catastrophe.

A force d’économies, je me rachetais un Van, un Mercedes 206, héritiers des Hanomags, eux mêmes héritiers de la firme « Vidal and Sohn » qui fabriquait des Tempo … Je laisse le soin aux plus férus d’entre vous de faire le lien … Bref, avec ce Mercedes j’écumerais spots de Surf et de Snowboard jusqu’au jour où lors d’un Pitstop mécanique dans un garage le véhicule disparaissait dans les flammes. Patron verreux ou coup du sort, j’ai bien ma petite idée, mais parait-il qu’il est malvenu d’accuser sans preuves. Le rapport avec le Transporter Rouge qui illustre ce sujet … Patience, j’y viens. L’assurance me remboursera une partie des pertes, me permettant de racheter un Van … Oui, encore un et cette fois ci je rentrerais dans la VW Family par la petite porte, m’offrant un Transporter Tolé Blanc aménagé par Campereve. Dieppe, Etretat, les Alpes, la Belgique, la Vendée, le petit Van dont Miss Rascal ne voulait pas entendre parler, nous fera tout de même voir du pays, nous affublant au passage de l’étiquette « Joyeux Campeurs » auprès des uns et des autres. Mon premier T3 sur lequel j’apprendrais beaucoup en faisant un tas d’erreurs, me frottant aux pièces de repro plus que merdiques et aux garagistes soi-disant spécialisés qui te facturent 40 heures pour un échange standard. Puis un jour, sans prévenir, il décidera de me claquer dans les pattes. Nous continueront d’écumer les routes au volant de notre Coccinelle de 1961, rouge, de notre Super 5, rouge, de notre 4L, rouge aussi, puis de notre coupé Karmann, pas rouge mais gris/blanc et toujours en notre possession … Une rencontre Finlandaise tardive dans le campground d’Hessich Oldendorf en Allemagne me motivera définitivement à reprendre un Van pour continuer de parcourir les routes avec un plus de confort. Il faut dire que la tente deux secondes à même le bitume des aires d’Autoroute, ne nous apporte plus autant de plaisir qu’avant. Enfin après des heures de recherche, je finissais par localiser un candidat potentiel, pas trop mal sur le papier mais tellement cradingue que j’ai failli repartir sans, Miss Rascal insistant bien qu’outre le fait qu’il était dégueulasse, il était le candidat idéal à notre projet. Après une négo à l’ancienne tirée à pile ou face, je ramenais par la route « Franck » notre T25, ex-pompier, encore dans sa livrée rouge d’origine et toujours propulsé par un vaillant 2 Litres de 70cv … Voilà c’est lui là en photo …

Un véhicule qui depuis fin 2017 nous suit au quotidien, transportant tour à tour matériaux pour restaurer notre SweetHome ou bien stères de bois, nous faisant voyager du bout de la rue, au bout de l’Europe … Un véhicule bourré de détails et d’options d’origine pour qui veut bien prendre 5 minutes à les détailler, mais aussi et surtout chargé de souvenirs, un bazar impossible à vendre tant de belles histoires sont enracinées dans ce cube à roulettes. Et puis je crois qu’au fond, même si j’ai toujours aimé les Combi, peu importe l’année de production, je suis complètement accro au T25, soyons honnête. A bientôt 40 ans et bien que semblant être de toute première fraîcheur, comme ses propriétaires, les traces du temps et la fatigue commençant à être visibles, là aussi un peu comme pour ses propriétaires, il était grand temps d’agir. Entre deux confinements je passait voir Adrien du Garage Schmecko et calait un rendez vous en vue de refaire le latéral passager. Comme je suis un tantinet pénible voire exigeant, il est alors convenu que ne sera refait et repeint que le strict nécessaire afin de préserver au mieux la peinture d’origine. Cherches pas, moi ce qui me plait c’est le coté authentique, la porte passager est un peu griffée, je te dirais, bah comme moi et c’est ce qui fait son/mon charme … Huit mois plus tard, je me retrouvais piéton pour la bonne cause et au vue des dernières photos, on peut dire que les Schmecko Boys ont relevé le défi haut la main et ont su respecté les desiderata du client, comme quoi quand c’est clair et net dès le départ, il est difficile de commettre un impair. Blague à part, la rouille au niveau de la goulotte de réservoir se délectant allègrement de la tôle extérieure mais aussi des renforts structurels, il était plus que temps d’intervenir. Une fois rapatrié à l’atelier, il ne me restera plus qu’a fignoler certains détails, remettre en route le chauffage standard comme l’additionnel et enfin remonté le Belly Pan fraîchement repeint dans la bonne couleur qui attends sagement dans un coin du garage depuis bientôt un an …

Te pondre une chronique quasi interminable juste pour te dire que mon T25 est passé en Carrosserie, tout en te racontant mon attachement inconditionnel pour les Van et en t’avouant sans honte et même avec une pointe de fierté que je kiffe grave les Transporter … Ça c’est fait !!!

1 Comment

  1. J’imagine bien une photo du proprio devant le van, van’s au pieds stationné devant le panneau à l’entrée de Vannes avec une vanne de pompier à la main et la légende en dessous « ‘y’a zéro vanne »

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s