Et Pendant ce temps là …

Pendant que la sortie de crise s’annonce des plus compliquée et des plus lointaine, pendant que le petit Alexandre va sans doute « enfin » se faire taper sur le bout des doigts … ou pas , pendant que du coté de la cour des comptes on commence à chiffrer la crise en milliards, pendant que le Variant est tantôt Anglais ou Sud-Africain, tantôt Brésilien ou Breton, pendant que les Londoniens s’apprêtent à de nouveau fouler en quasi quiétude les terrasses des pubs, pendant que chaque semaine la rubrique fait divers ressemble à une série Netflix plutôt prenante, pendant qu’après avoir mis l’économie en sommeil pendant plus d’un an on se bouscule pour organiser les régionales perdant manifestement de vue certaines priorités, pendant que l’arrivée du printemps me faisait avancer dans mon projet « Agricole » avec l’installation des abeilles aux pieds des pommiers et pendant que les crapauds ont depuis bien longtemps quitté leur demeure, dans le petit bois derrière chez moi …

Et bien pendant ce temps là … oui, pendant ce temps là, je m’en vais profiter de cette chronique, la 170 ème du nom, enfin je crois, pour te présenter une auto, oui encore une … Pour être honnête n’éprouvant nullement le besoin de me la mesurer sur un coin de table, j’ai tout simplement arrêté de compter, écrivant chaque semaine simplement car j’en ressens besoin et envie … L’écriture comme moyen d’expression …

Alors ce break …. Cette voiture je la connais depuis des lustres, enfin pas complètement, mais cela te permets de situer ce fait dans un espace-temps compris entre les dinosaures et le règne de notre bon Manu ClubPrez’. Je te parle d’une époque où les billets verts affluaient par dizaines emplissant mes poches avant de disparaître dans des virements aux US et des règlements Paypal aux quatre coins de l’Europe, finançant alors une partie de ma collection personnelle. A cette époque, marqué par le Combi Panel « Treuhaft » sorti par le gars Christophe, Cuzornais de son état -une bourgade du Lot et Garonne…47 POwaaaa -, je me mis à m’intéresser à cette marque d’accessoires perfos hors du temps, simplement parce que le nom me faisait hurler de rire. Je commençais alors comme beaucoup, par les basiques et les pièces faciles à dénicher, les caches culbuteurs, les allumeurs, les joints NOS, je dis « les » car aujourd’hui j’en ai plusieurs de chaque. Je te parle d’une époque où les Smartphone n’avaient pas envahis nos poches, une époque où de manière permanente, un onglet « The Samba » était ouvert discrètement sur l’ordinateur du boulot, ainsi qu’un onglet sur le GoodCorner. Je rencontrais grâce à cette chasse aux trésors quelques acteurs de la CalLook culture échangeant des pièces d’une autre époque contre des poignées de biftons de toutes les couleurs sur des parking de McDo.

Le rapport avec la voiture en photo … Ça vient, ça vient … Laisses moi au moins te planter le décor. Affairé à fureter sur « The Samba » plutôt que concentré sur mon boulot de l’époque pourtant prenant, j’avise un lot de pièces OldSchool, ou CalLook, t’appelles ça comme tu veux, en vente en France, et à quelques encablures de la maison. Fini les pièces dites « faciles », là on commence à rentrer dans le vif du sujet, un 4 en 1 NOS encore dans son carton et une paire de rampes de culbuteurs dûment estampillées de la marque recherchée, au rapport de levée un peu cochon, mais pas trop … De mémoire nous sommes en 2012, un soir de Septembre lors duquel je venais de me donner 5 jours de réflexion pour l’achat de mon futur – du moins à l’époque- Type 34, ne voulant pas trop affirmer mon intérêt pour cette auto devant le vendeur, me gardant une certaine réserve pour la négociation du tarif déjà attractif. Le même soir, je traverse le Val d’Oise en long, en large et en travers pour me rendre chez Jérôme, le vendeur des pièces prè-citées. Perdu au beau milieu des champs, la seule lueur d’une porte ouverte pour nous guider, Jérôme avait failli ne pas nous attendre, étant pour ma part une fois de plus à la bourre, appliquant à merveille le « quart d’heure savoyard » bien que je ne sois pas natif des montagnes. Je rencontre alors Jérôme pour la première fois, et découvre de mes yeux émerveillés le local du 70Power et les autos qui y sont stationnées. A l’époque Small Wonder tient compagnie à Snoopy, dragsters pailletés d’une époque révolue, les écolos-bobos ayant manifestement entrepris de faire la chasse au thermique de tous poils occultant le plaisir des mécanique outrageuses et de caractère… Une fois de plus une poignée de billets change de mains, et je repart les bras chargé excité comme un môme le soir de Noël…

Je sais … Je sais … Le rapport avec le Break … On y arrive tu vas voir. Lors de ce passage chez Jérôme,une fois le tour du garage effectué, il me présentait quelques projets en cours, en particulier son Variant en cours de remontage. Un projet fou voire complètement débile (dans le bon sens du terme …), car Jérôme a patiemment passé des années à accumuler des références New Old Stock purement hallucinantes. Des accessoires que même en rêve tu n’oserais pas imaginer, et qui pourtant sont tous destinés à habiller le Variant. Des jantes Turtle NOS en carton, un volant FVee NOS assorti au levier NOS lui aussi, des longues portée BOSCH NOS, des charnières de banquette arrière NOS permettant d’offrir un plancher de chargement intégral ou un espace sieste du plus bel effet, des déflecteurs de capot NOS eux aussi etc etc etc … Et quand tu sais que cette chasse aux trésors a commencé par l’achat d’un badge « Formula Vee », jusque parce qu’il le trouvait joli, c’est à ce moment que le coté « débile » du projet prends tout son sens !!! A l’époque le Break est peint, le remontage commencé, mais loin d’être fini et les boites encore empilées sur les étagères. Depuis 2012, Jérôme et moi sommes restés en contact, nous croisant sur les routes européennes où lors de mes rares stops à son local perdu dans le Vexin National Park – désolé, mais à l’américaine ça fait quand même vachement mieux … -. Lors d’une de nos rencontres, il me confiait avoir fini le remontage de son break ,une poignée de photos aperçues sur la toile confirmant ses propos, je lui suggérais alors un éventuel shooting, cette proposition restant poliment sans réponses … dans un premier temps. Tu te doutes de ce qu’aurais dis ma grand-mère … non ? « Tout vient a point à qui sait attendre « … Et une fois de plus, ma mémé avait raison … Juin 2020, dans l’euphorie de l’après confinement, présidant à la destinée d’une des aventure de ma vie, je partais rejoindre Dieppe entamant le projet papier, passais faire un coucou aux copains du Havre, et sur la route du retour effectuais un pitstop dans le Vexin National Park pour immortaliser le Break de Jérôme, mais aussi le Pickup de Christophe et l’Ovale Speed de Bérenge ….

Une journée hors du temps entre bord de Seine, virages coquins et Californie, célébrée à grands coups de houblon et de burgers bien gras … Le tri des photos effectués, je posais des mots sur mes images et l’histoire de ce break était printée dans le numéro 371 de Super VW mag … Depuis le break a changé de main, Small Wonder a traversée le channel, Snoopy coule une retraite heureuse dans la ville rose, le Dodge Camper XXXXL de Jérôme a trouvé preneur et un nouveau Combi a rejoint le local … Ma grand-mère t’aurais dit « la vie est un éternel recommencement » assorti d’un « il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis »… Et oui, tu noteras que ma mémé était fort polie … Jérôme , Merci encore de ces bons moments …

Te faire une chronique pour te présenter une voiture aux options incroyable, sans t’en toucher un mot mais en te plantant un décor digne d’un Blockbuster Hollywoodien … Ça c’est fait !!

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