Vendredi 31 Décembre, 19 heures passés de 30 minutes au fuseau horaire de Paris, dernier jour ouvré de la semaine, ultime jour du mois de Décembre, aboutissement de l’année qui vient de s’écouler. La machine à café est presque vide, éclusant les dernières gouttes d’un nectar instantané pas forcément bon mais pas forcément mauvais… A l’atelier dans un calme quasi parfait, 2021 s’achève en douceur sur fond de rap Français un brin Hard-Core…

Il est parait-il usuel à cette époque de l’année de dresser un bilan exhaustif ou non des 365 journées qui viennent de s’écouler. Une année qui ressemble à s’y méprendre à la précédente entre restrictions et privations diverses, mais cependant une année pour laquelle il fallu redoubler d’idées neuves afin de garder la tête hors de l’eau. Une année passée à espérer que la situation économico-sanitaire évolue dans le bon sens, gardant bien évidemment à l’esprit que le monde d’avant n’est plus qu’un vaste souvenir, bon ou mauvais, je vous laisse seuls juges. Il n’en reste pas moins que 2021, à l’instar de l’an dernier, ne s’est absolument pas déroulée comme sur le papier. Retromobile n’aura pas lieu malgré nos cierges et nos offrandes au « God of Speed », aussi les autres rendez-vous sauce classique emboiteront le pas à cet évènement immanquable de début de saison. Comme des milliers d’entrepreneurs de l’hexagone, « Coté-Pile », j’arborais sourire et bonne humeur balançant des good vibes via les réseaux et des « No Big Deal » aux gens croisés ici ou là, « Coté-Face », n’ayant pas peur des mots, j’ai posé ma tête dans mes mains plus d’une fois sur mon bureau et j’ai versé ma larme, me demandant de quel subterfuge user afin de traverser le désert…















L’entreprenariat dans toute sa splendeur, un jeu de montagnes russes dont tout le monde te parle sans complexe mais que tu ne peux appréhender qu’une fois que tu l’as vécu, te retrouvant seul au pied du mur face à tes doutes et tes incertitudes. Un jeu dans lequel il faut savoir faire le ménage des projets bien trop chronophages et peu rémunérateurs proposés trop souvent par des gens se complaisant dans une pseudo urgence tout en affichant une pseudo prestance un brin hautaine. J’ai joué, j’ai pris une claque, versé ma larme… encore, puis me suis relevé en ayant appris de mes erreurs, me faisant la promesse de ne plus recommencer. Un jeu dans lequel on est le seul maitre à bord de journées à rallonge, changeant de casquette vingt fois par jour afin de tenir la barre comme on le peut. Un jeu dans lequel il est officieusement établi qu’il faut prendre des risques tous les jours, tenter des trucs, sortir de sa zone de confort, investir du temps et de l’argent sur nombre de projets en espérant que cela fonctionne, enfin au moins un peu. Un jeu dans lequel on se lance corps et âme, allant jusqu’à investir de l’argent que l’on a pas, intimement persuadé que notre projet tient la route. Un jeu pour lequel il faut faire face aux mauvais coucheurs, aux érudits du canapé, au mauvais payeurs, à ceux qui ont un avis sur tout mais qui n’ont jamais rien fait et à ceux qui te répètent H24 que tu es complétement fou … Ouais … L’entreprenariat dans toute sa splendeur.











2021 s’est écoulée, étant tour à tour acteur et spectateur de mon aventure entrepreneuriale. Une année passée à faire sortir des beaux projets de l’atelier, monogrammes de caisse, pommeaux, sculptures, plaques phare et j’en passe… Subtils mélanges de matières nobles ou non, le tout réalisé à la main « As usual » affichant haut et fort la fierté du label de l’artisanat Made in France. Une année passée derrière le boitier menant de front plusieurs projets dont un en particulier qui me tenait à cœur, bosser sur le partenariat avec Trajectoire 1:32 pour la partie communication visuelle. Mais surtout 2021 reste pour moi l’année durant laquelle j’ai porté un projet fou dont je bassine certains depuis des lustres … The MOOK. Un ouvrage de plus de 200 pages pour lequel j’ai à la fois œuvré derrière le boitier pour la partie photo mais aussi derrière mon clavier pour la partie écriture et la direction artistique. Je profite de ces quelques lignes pour remercier toutes les personnes qui de près ou de loin m’ont aidé dans ce projet fou… 2021 s’achève à mon bureau, la tête posée dans mes paumes, sur un morceau de Rap Francais. La difficulté de la situation économico-sanitaire somme toute omniprésente n’est pas responsable des larmes qui coulent sur mon visage. Je réalise que j’ai réussi là où personne ne m’attendait, j’ai arraché une bonne dose d’émotion à mon dernier client de l’année, Denis de Trajectoire 1:32, lui livrant ma vision authentique et sans filtres de son incroyable travail, et j’ai arraché une bonne dose d’émotion à tous les lecteurs et lectrices qui m’ont fait confiance en se collant sans rien savoir The MOOK sous le sapin, arrachant sourires et larmes de bonheur. Allez … Bisous les haters !! See u next year !!

















Ca y est 2022 est à nos portes, demain nous serons déjà l’année prochaine. Sonnera alors l’heure des bonnes résolutions sur fond de gueule de bois, et le Workshop n’échappera pas à la tradition. 2022 on change les règles du jeu les deux pieds dans le monde d’après, on continue de croire en ses rêves et on se donne rendez-vous sur la moquette premier prix du Hall 01 du salon Retromobile…