Instantanés, Cambouis et Confidences Personnelles… #008

Paris 19h00… Nous sommes Samedi soir, certes, mais nous sommes surtout et une fois de plus le dernier jour du mois, mois que je viens de passer littéralement la tête dans le guidon. La playlist Rap Français usuelle fut exceptionnellement remplacée par l’appli Tomorrowland afin de garder le tempo et je ne pu que constater que les thermos de café d’un litre sont définitivement trop petits… Je me doutais que le mois d’Avril allait passer à la vitesse de l’éclair mais je ne pensais sincèrement pas à ce point. Allez viens je te raconte …

Tout commence à la veille de Retromobile. Un de mes clients m’appelle fort embêté, n’étant pas vraiment satisfait d’une prestation que l’on venait de lui soumettre dans la création de son nouveau magasin… Ouais vu comme ca c’est chaud, pas tellement « Rascal » et imbitable…mais pourtant. Ne comprenant rien au charabia décousu que l’on me servait à l’autre bout du fil, j’intimais le conseil à mon client de lancer la machine à café tout en me mettant en route pour en discuter de vive voix. Sur place je découvre l’ampleur des dégâts, le design est entièrement à revoir, le prestataire n’ayant manifestement pas saisi l’essence de ce qui anime mon client et sa famille depuis plus de 50 ans. Seul problème mon client est pris par le temps, l’ouverture approche à grand pas et de mon coté je suis en plein préparatif pour Retromobile. In situ, je propose des solutions techniques mais surtout esthétiques qui séduisent mon client ayant pour ma part bien cerné ses besoins, je crayonne quelques esquisses sur un bout de papier et à mon grand étonnement, malgré toutes les contraintes citées lus haut, mon client décide de me faire confiance ( c’est à ce moment précis où tu te dis que t’as les deux pieds dedans …). Je m’apprête alors à partir fouler la moquette de Retromobile avec un projet colossal à gérer pour la suite, consistant à imaginer, dessiner et créer en partie la scénographie d’un espace de vente en faisant le lien entre passé et avenir dans le but de promouvoir une marque qui existe depuis plus de 50 ans… Défi !!

Une fois l’euphorie passée, je me suis demandé si tout de même je n’y avais pas été un peu fort, cependant en y réfléchissant bien, j’ai réalisé que finalement quand je conçois un projet pour un intérieur ou une pièce kustom, le process reste le même… Respecter des codes, respecter des styles, être raccord en terme de coloris, comprendre l’essence du projet, je t’en passe et des meilleures… Après tout imaginer cette scénographie ce n’est rien d’autre qu’un projet auto à une échelle légèrement plus imposante. La suite on la connait, et je t’en ai raconté une bonne partie le mois dernier, en fin de chronique je t’annonçais que je ne serais disponible pour rien et pour personne et que je m’enfermais dans l’atelier, en mode sans « RDV ». Une fois n’est pas coutume j’ai établi mon camp de base en « extérieur », au cœur d’un endroit que je commence à bien connaitre, les Vergers d’Attainville pour y crayonner et bosser sur cette fichue scénographie. Par la même occasion, j’ai découvert sur place avec joie et stupéfaction, un monde que je ne connaissais que par des bruits de couloir et des « on dit », un monde empli d’aléas manifestement inhérents à celui-ci, un monde dans lequel ce n’est jamais la faute de personne, si ce n’est celle du chef… J’ai découvert le monde magique du BTP. Une organisation décousue et pas vraiment millimétrée, un bazar à peine orchestré tellement rentré dans les mœurs qu’il en devient la norme… Consternant. Et moi, pendant ce temps là, je me débats comme je peux avec mes crayons et mes feutres de couleur, m’inspirant du passé et de l’histoire de cette entreprise familiale pour dessiner son avenir. Pour le moment rien n’est fini et je ne peux te montrer que quelques photos de détails, mon client désirant garder la surprise pour le Jour J. Jour qui ne devrait d’ailleurs plus tarder, nous promettant à chacun des nuits on ne peu plus courtes. Mais je crois que l’urgence me galvanise et il me semble que le sujet a déjà été abordé en ces murs.

Le café en Thermos façon jus de chaussettes coule à flot insuffisant, et la cadence des journées à rallonge commence à se faire sentir dans les mollets. Malgré tout, j’ai trouvé le temps de travailler sur les autres projets en cours, avancer et quasiment boucler le Phoenix de Velasor ( il serait temps)… Trouver la solution pour réaliser une bague résine/fibre de carbone pour le pommeau de vitesses de Dylan … trouver aussi comment assurer le SAV d’un pommeau qui devrait retourner au plus vite dans la région Bordelaise… Et enfin avancer sur des projets plus personnels, sans doute une des mes prochaine collection. J’ai aussi trouvé le temps d’éplucher le règlement AMA, les « rules » de Bonneville et lire les 450 pages de l’excellent livre de Gilles Pujol qui nous raconte avec simplicité comment et pourquoi il s’est retrouvé le cul sur un deux roues un Vendredi d’Aout 2008 sur le sel de Bonneville. Dans un registre plus personnel, les journées à rallonge au sweet-home ont permis une optimisation de notre jardin qui ravit petits et grands, me confortant dans mon choix récent de réduire la cadence sur le social media.

A lire ces quelques lignes, vous vous dites certainement que le sujet de mes chroniques récentes s’éloignent doucement de leur titre, laissant volontiers le cambouis et la mécanique de coté… C’est pas faux ! Mais je vous rassure l’odeur des copeaux de bois et de métal devraient bientôt laisser place à celle du cambouis bien frais et de la graisse millésimée. Pas mal de choses sont dans les tuyaux mais si je vous dis tout maintenant vous n’aurez plus l’effet de surprise, et ce serait bien dommage… Ceux qui savent… savent… et se taisent… A dans un mois !

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